Publié le 05 février 2025
Modifié le 05 février 2025
Synthèse variétale tournesol AB - Variétés précoces_regroupement national - 2024
La campagne du tournesol 2024 a été largement impactée par une météo pluvieuse tant au moment des semis qu’à la récolte avec à la clé des rendements hétérogènes au sein des territoires.
Les tournesols semés précocement (avril) ont bénéficié d’un scénario plutôt favorable, avec un excellent accompagnement des besoins en eau de la culture. Cela a permis aux plantes de rester vertes longtemps après la floraison, ce qui a favorisé la durée de la surface foliaire, une composante clé du rendement.
Ainsi, certaines parcelles récoltées lors de la première quinzaine de septembre ont montré des rendements supérieurs à 30 q/ha. Mais ces situations sont restées minoritaires à l’échelle nationale et les rendements ont souvent été inférieurs à 20 q/ha, en raison de plusieurs facteurs. Au début du cycle, les ravageurs tels que les limaces et les oiseaux ont altéré les peuplements. De plus, un démarrage poussif de la culture a accentué les dégâts. Un déficit de rayonnement durant la floraison, particulièrement sur la partie nord de la France, a causé des difficultés de fécondation et de stérilité des graines. En fin de cycle, des maladies, notamment le botrytis, ont affecté les capitules bien que globalement la pression maladie soit restée modérée, malgré des départs assez précoces de verticillium, de phomopsis ou de phoma selon les territoires. De surcroît, un stress hydrique, particulièrement marqué entre fin juillet et début août, a impacté les cultures en floraison sur les sols superficiels, notamment dans le Sud-Ouest, l’ouest et le centre de la France, contribuant ainsi à la baisse des rendements.
Enfin, la fin d’été pluvieuse a retardé les récoltes en retardant la maturité des tournesols et plus simplement en empêchant les plantes de sécher. Des pertes à la récolte liées à l’humidité en fin de cycle ont eu lieu. La récolte s'est ainsi étalée sur plus de trois mois, avec des conditions très délicates. Fait historique, une part non négligeable des surfaces n'a pas pu être récoltée, allant jusqu'à 10 à 15% dans les secteurs les plus touchés (Ouest, Bourgogne et Centre de la France).